Une mort sans morale

Publié le par Audrey

Saddam Hussein est mort, l'Irak n'est pourtant pas guérie.

La peine de mort est souvent considérée comme la plus grande des condamnations. Les hommes se sentent puissants à travers cette sentence. Ils possèdent le droit de vie et de mort sur un de leur semblable. Esprit de vengeance ou juste besoin de se débarasser à tout jamais des mauvaises graines de cette Terre.

Pourtant la peine de mort ne résoud rien. Encore moins en Irak. La condamnation de Saddam Hussein et son éxécution récente, va accroître la division du pays. Là où la liberté d'expression n'a jamais existé, où le choix du gouvernement apparaissait comme une utopie, les divergences d'opinions s'exacerbent aujourd'hui. Sans Etat pour gouverner, il n'y a pas de nation.

Je ne remet pas en cause le procès de Saddam Hussein. Ni les motifs de son jugement. Je remet juste en cause cette peine de mort. Rapide, efficace, parfois sans douleur, cette peine peut parfois être mieux perçue qu'une condamnation à perpétuité dans une prison sordide, sans hygiène, au milieu des pires délinquants.

Si on avait proposé une mort rapide aux prisonniers d'Abou Ghraib en échange des longues tortures subies, le choix aurait sans doute été unanime. Loin de prôner la torture comme un bon châtiment, je garde à l'esprit que la peine de mort reste une condamnation barbare. Elle ne sert ni les victimes, ni dans le cas de Saddam Hussein, une sortie de crise en Irak.

Photo D.R

Publié dans International

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S
Excellent article qui aborde très justement le cas de la peine de mort sur un cas concret.<br /> Serge
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